<- Lesona 01-07

Lesona fahavalo [Lésna fa-valou]

Eo am-pisakafoana (i)éou a-(m)pisakafou-n

  1. Tianao ve ny sakafo malagasy? tinaou vé n sakaf malagas

  2. Eny, matsiro tokoa. (i)éni matsir tkou

  3. Mihinam-bary intelo isan’andro izahay mina-(m) bar i-(n)télou i chana-(n)d’ za-a-i

  4. Ny vary ve no foto-tsakafonareo x? n var vé n foutsakafnaréou

  5. Eny, izany tokoa. (i)éni za-n tkou

À table
(Là au-moment-de-prendre-repas)

  1. Aimez-vous la nourriture malgache ?
  2. Oui, [c’est] vraiment délicieux.
  3. Nous mangeons [du] riz trois fois par jour
    (Manger-riz fois-trois unj our nous-exclusif ). 4.Est-ce que le riz est votre nourriture [ de] base (Le riz est-ce-que c’est-que base-nourriture-de-vous) ?
  4. Oui, [c’est] ça (cela vraiment )

Remarque de prononciation > Chez certains locuteurs, la voyelle e en position initiale s’articule avec la langue rapprochée du palais, produisant un son palatisé que nous avons transcrit ((i)é).

Notes:

  1. am-pisakafoana (litt. “au-moment-de-prendre-repas”), est une forme circonstancielle, spécifique à la langue malgache, qui précise le déroulement de l’action exprimée par le verbe (par exemple le temps, le lieu, la cause, le moyen, la manière, le but, etc.).

En français, cette forme est traduite par le complément circonstanciel, alors qu’en malgache, c’est le verbe lui-même qui précise la circonstance: an-+ f-+ i-+ sakafo + -ana mam-pisakafoana (“au-moment-de-prendre-repas”). Le nom fisakafoana (qui vient de f- + i- + sakafo + -ana) est obtenu à partir du verbe à la forme circonstancielle isakafoana (= i-+sakafo+ -ana) en lui ajoutant le préfixe nominal f-. Le n de la préposition an- qui devient m-, et le f de fisakafoana qui devient p, suivent la règle des alternances des consonnes. La forme circonstancielle est donc construite à partir du radical encadré d’un préfixe (i- ou an-) et du suffixe -ana. Attention! Il ne s’agit pas du suffixe du passif.

  1. Voici un exemple sur les pronoms personnels liés à un verbe que nous avons vus en 7ème leçon (Révision, para.3). Ici, le pronom personnel -nao est lié au verbe à la forme passive tiana, être aimé (e). Tianao vient de tia (aimer + -ana) (suffixe de la forme passive) + -nao (par-vous/toi).

Les pronoms personnels, dans ce cas, assument la fonction de complément d’agent : Tiako ny sakafo malagasy (litt. “êne-aimé-par-moi la nourriture malgache”); Tianao ny sakafo malagasy (litt. “être-aimé-par-vous/par-toi la nourriture malgache”).

  1. mihinam-bary suit la règle des modifications phonétiques quand deux mots entrent en contact (7ème leçon, para.5): mi-+ hinana + vary donne mihinam-bary, manger du riz. La voyelle finale a du verbe actif mihinan(a), manger, tombe et le n devient m. La consonne initiale v de vary, riz, se change en b.

  2. Pour former un multiplicateur, on ajoute le préfixe in- (fois), au nombre: in- + telo, trois, donne intelo (trois fois); in- + roa, deux -> indroa (deux fois); in- + efatra, quatre -> inefatra (quatre fois), et ainsi de suite, sauf pour dire “une fois”, où il faut ajouter le verbe mandeha (marcher): indray mandeha, une fois = in- + iray (un + mandeha) (litt. “fois-un marcher”).

Notez la disparition de la voyelle initiale i de iray et l’alternance consonantique r/dr.

  1. Cette même alternance fait que le s de sakafo, le deuxième mot de foto-tsakafo, nourriture de base, devient ts. En règle générale, quand un mot se terminant par -tra entre en contact avec un deuxième mot, toute la syllabe finale -tra tombe fototra (base) + sakafo (nourriture) ->foto-tsakafo

Fanazarana 1 — Adikao

Corrigé de l’exercice 1

Fanazarana 2 — Fenoy ny banga

  1. Est-ce que la nourriture malgache est délicieuse ? ……. v e ny sakafo malagasy

  2. Aimez-vous manger du riz? …… ve ny mihinam-bary

  3. Je mange du riz. …….-bary aho

  4. Nous mangeons du riz trois fois par jour. Mihinam-bary intelo ….’….. izahay.

  5. Le riz est ma nourriture de base. Foto -……… ny vary.

Corrigé de l’exercice 2

Culture

Dans presque tout Madagascar la nourriture de base est le riz, même si dans le Sud, celui-ci est remplacé par la patate douce ou le manioc. le riz est présent à chaque repas de la journée, au petit-déjeuner, au déjeuner, et le soir au dîner.

La cuisson varie selon le moment:

le matin, il est cuit avec beaucoup d’eau pour finir en riz mou, vary sosoa, souvent accompagné de viande boucanée.

Pour le repas du midi, iI faut bien maîtriser la quantité d’eau nécessaire pour la cuisson, car il ne faut pas que le riz soit trop mou ou trop dur. Il est servi avec du bouillon de boeuf aux brèdes — feuilles comestibles — ou avec du poisson en sauce. Des légumes, comme les haricots, les carottes ou les choux, peuvent très bien remplacer les brèdes.

Le dîner, en général, est préparé à l’identique du déjeuner. On peut trouver plusieurs variétés de fruits au marché, mais le dessert ne figure pas pour autant dans le menu malgache!

Lesona Fahasivy (lésna fa-sivi)

Ny tsena (n tsén)

  1. Eto ny fivarotana akoho amam-borona. étou n fivavouta-n akou ama-(m)bourn

  2. Aiza ny mpivaro-kena? a-iza n pvarkén

  3. Irerỳ avaratra irerỳ ny mpivaro-kena sy ny mpivaro-trondro. réri avarat’ réri n pvarkén si n pvart’ou-(n)d’ou

  4. Eo atsimony ny mpivaro-boankazo. éou atsimou-n n pvarbôkaz

  5. Lehibe tokoa ny tsenan’Analakely lébé tkou n tséna-nanalakél

Le marché

  1. [C’est] ici qu’on vend la volaille (Ici le lieu-où-vendre poulet et-canard ).
  2. Où [se trouvent] les bouchers (vendeurs-viande)?
  3. Là-bas, au nord (Ceux-là-là-bas au-nord ceux-là-là-bas), [se trouvent] les bouchers et les poissonniers.
  4. Là, au sud (au-sud-d’eux), [ce sont] les marchands de fruits.
  5. Le marché d’Analakely [est] vraiment grand.

Notes:

Les noms de ville malgaches sont souvent des mots composés dont chaque élément a une signification précise: Analakely = an-ala-kely, litt. “dans-forêt-petite”. Ainsi, Antananarivo, la capitale malgache, vient de an-tanàna-arivo, litt. “dans-ville-mille (soldats)”.

Fanazarana 1 — Adikao

  1. Eto ny tsena.
  2. Irery atsimo irery ny mpivaro-kena.
  3. Lehibe ny fivarotam-boankazo.
  4. Aiza ny mpivaro-trondro?
  5. Ato avaratra ato ny mpivaro-trondro.

Corrigé de l’exercice 1

  1. C’est ici le marché.
  2. Là-bas, au sud, se trouvent les bouchers.
  3. Le lieu où l’on vend les fruits est grand.
  4. Où se trouvent les poissonniers?
  5. Là, au nord, se trouvent les poissonniers.

Fanazarana 2 — Fenoy ny banga

  1. C’est ici le marché. Eto ny ….. .

  2. Où est le lieu où l’on vend les fruits? Aiza ny fivarotam-……..?

  3. à-bas, au nord. Irerỳ …….. irerỳ.

  4. es bouchers se trouvent au sud. Eo atsimo ny …….-…. .

  5. Le marché est grand. …… ny tsena.

Corrigé de l’exercice 2

  1. tsena
  2. boankazo
  3. avaratra
  4. mpivaro-kena
  5. Lehibe

Lesona fahafolo (Lésna fa-foulou)

Miady varotra miad varout’

  1. Ohatrinona ny akoho? ôtinna ni akou

  2. Roa arivo ariary ny iray, madama a! rou ariv ari-ar n ra-i madam-aa

  3. Lafo loatra izany! laf lôt’ za-n

  4. Ohatrinona àry no omenao? ôt’inn ar nou ménaou

  5. Arivo ariary dia hividy roa aho. arivou ari-ar dé ivid rou a

Marchander (Discuter-prix commerce) (battaille-vente)

1.Combien (Comme-quoi) [coûte] le poulet ? 2. Deux mille ariary la pièce (l’un), madame! 3. C’est trop cher (Cher trop cela) ! 4. Combien vous proposez alors (Comme-quoi donc c’est-que donné-par-vous ) ? 5. Mille ariary et j’[en] achèterai deux.

Note:

roa arivo ariary, deux mille ariary = dix mille anciens francs malgaches, du fait qu’un ariary, l’unité monétaire légale, vaut cinq anciens francs malgaches. Ainsi, pour avoir en anciens francs malgaches le prix d’un produit donné en ariary, il faut multiplier par cinq.

omenao(est-donné-par-vous) est un verbe à la forme passive auquel est ajouté le pronom personnel -nao: ome + (-na) + -nao (le vous de politesse).

Le verbe actif manome composé du préfixe verbal man- et du radical ome, “action-de-donner”, au sens propre, signifie donner, mais en termes de marchandage, il a le sens de proposer.

dia (et, alors, ensuite, par conséquent) est une conjonction, à ne pas confondre avec dia (voyage) (vu en 2’ leçon). La distinction est claire à l’oral, car la conjonction dia est prononcée (dé) et son homonyme dia (voyage) est prononcé (di).

Fanazarana 1 — Adikao

  1. Hividy akoho iray aho.
  2. Ohatrinona ny iray?
  3. Roa arivo ariary ny iray.
  4. Manome arivo ariary aho.
  5. Lafo loatra ny akoho.

Corrigé de l’exercice 1

  1. J’achèterai un poulet.
  2. Combien [coûte] la pièce?
  3. La pièce [coûte] deux mille ariary ( = 10 000 fmg).
  4. Je propose mille ariary ( = 5 000 fmg).
  5. Le poulet est trop cher.

Fanazarana 2 — Fenoy ny banga

  1. Un poulet coûte deux mille ariary (= 10 000 fmg) … ….. ariary ny akoho iray

  2. C’est trop cher. …. loatra izany.

  3. Je propose mille ariary ( = 5 000 fmg). ….. arivo ariary.

  4. J’achèterai deux poulets. Hividy ….. roa aho.

  5. Combien coûtent deux poulets ? ………. ny akoho …?

Corrigé de l’exercice 2

  1. Roa arivo
  2. Lafo
  3. Omeko
  4. akoho
  5. Ohatrinona, roa

Culture

Le marchandage est une pratique courante sur les marchés et même pour les services. La différence entre le prix affiché ou demandé par le marchand et le prix effectivement payé peut diminuer de moitié.

Il faut dire qu’à Madagascar, le marchandage est un art, une joute verbale dans laquelle chaque participant prend du plaisir à amener l’autre à accepter son prix.


Lesona faharaika ambin’ny folo

(Lésna fa-raika-(m)bifoulou)

Miantsena

métsé-n

  1. Ohatrinona ny tokon’ny anamamy? ôt’inna toukou-n anamami

  2. Valopolo ariary fotsiny e! valpoul ari-ar foutsn é

  3. Omeo telo toko aho, azafady. méou tél touk-a zafad

  4. Ny voatabia koa mora be. ni vôtabi kou moura bé

  5. Efa nahazo aho fa misaotra, éfa na-azou a fa msôt’

Faire les courses (Aller-au-marché)

  1. Combien [coûte] le tas de brèdes morelles?
  2. Quatre-vingts ariary seulement!
  3. Donnez-moi trois tas, s’il vous plaît.
  4. Les tomates [sont] aussi três bon marché (bon-marché beaucoup).
  5. J’[en] ai déjà eu (Déjà passé-obtenir), merci.

Notes:

  1. tokon'ny (tas de) est formé de toko, tas+-n'+ ny (le/la); anamamy (brèdes morelles) est complément du nom toko. En règle générale, les compléments du nom sont introduits par la préposition -n'. L’article ny détermine le mot anamamy.

anamamy (brèdes douces) = anana (brèdes) + mamy (doux) est le nom d’une des nombreuses variétés de feuilles comestibles désignées sous le nom de anana, brèdes, en général. Brèdes morelles et brèdes douces sont synonymes.

valopolo (quatre-vingts), est considéré par les locuteurs comme la forme condensée de valo impolo, qui se compose comme suit : valo (huit) + in (fois) + folo (dix). Notez l’alternance des consonnes : le n de in- devient m, et le f de folo devient p. In-, comme nous l’avons vu en 8ème leçon, note 4, est le préfixe pour former un multiplicateur. Tous les multiples de 10 suivent cette règle; roapolo = 20 (deux-fois-dix); efapolo = 40 (quaue-fois-dix); fitopolo = 70 (sept-fois-dix)… sauf sivifolo = 90.

Comme nous l’avons vu dans la leçon précédente, un arlary vaut cinq anciens francs malgaches. Pour convertir valopolo ariary en francs malgaches, il faut les multiplier par cinq: 80ar x 5 = 400 fmg.

omeo (donne/donnez) est la forme impérative du verbe à la forme passive omena (être donné). Le suffixe de l’impératif est la voyelle o, contrairement à ce que nous avons vu en 4ème leçon, où la voyelle a est la marque de l’impératif de la forme active.

Fanazarana 1 — Adikao

  1. Miantsena izy.
  2. Valopolo ariary (400 fmg) ny tokon’ny anana.
  3. Omeo anamamy aho, azafady.
  4. Mora be ny voatabia.
  5. Ohatrinona ny toko?

Corrigé de l’exercice 1

  1. Il/Elle fait les courses.
  2. Le tas de brèdes est à quatre-vingts ariaty (400 fmg).
  3. Donnez-moi des brèdes douces, s’il vous plaît.
  4. Les tomates sont très bon marché.
  5. Combien coûte le tas?

Fanazarana 2 — Fenoy ny banga

  1. Les brèdes douces sont bon marché. …. ny anamamy.

  2. Le tas est à quatre-vingts ariary seulement. …….. ariary fotsiny ny toko

  3. Combien coûtent les tomates? Ohatrinona ny …….. ?

  4. Le tas est aussi à quatre-vingts ariary. Valopolo ariary koa ny …. .

  5. ’il vous plaît, donnez-moi trois tas. Azafady, omeo …. toko aho.

Corrigé de l’exercice 2

  1. Mora
  2. Valopolo
  3. voatabia
  4. toko
  5. telo

Culture

Il y a plusieurs sortes de brèdes utilisées dans la cuisine malgache. Elles sont désignées sous des noms différents selon leur goût, l’endroit où elles poussent ou leur pays d’origine. Le anamamy, brède douce, est un peu amer, mais laisse ensuite un arrière-goût de sucré. Cuit avec de la viande de porc, c’est un plat délicieux. Le anandrano (anana, brède + rano, eau) n’est autre que le cresson d’eau. On n’a pas l’habitude de le servir en salade à Madagascar ; on le fait cuire avec des morceaux de viande de bœuf, des tomates, des oignons, pour enfaire un bon bouillon. Le anantsinahy, (litt. “brède-ne-pas-exprès”) pousse à l’état sauvage; il est ainsi de venu comestible par accident: c’est l’image que reflète son nom. En hiver, cette brède est presque introuvable car elle ne résiste pas au froid. Le sôdesinina (sô, chou+ dé, de+ sinina, Chine) est le chou de Chine, brède importée de Chine, qui, désonnais, est devenue bien malgache! Vous venez de faire connaissance avec quelques plats caractéristiques, quelques saveurs qui peuvent vous procurer de bons moments inoubliables.

Lesona faharoa ambin’ny folo

[!ésna fa-rou a-(m) bifoutou]

Mijery ny tanàna

mdzér ni tana-n

  1. Niova be ny tanànan’Antananarivo. niouva bé n tanana-n ata-nnariv

  2. Tsy misy intsony, ohatra, ny tsenan’Anjomà tsi mich tsoun ouat’a ni tséna na-(n)dzouma

  3. Nankaiza ny mpivarotra rehetra? na-(n)ka-iza n pvart’a ré-t’

  4. Nafindra any amin’ny toerana hafa izy ireo. nafi-(n)-d’a-ni am touéra-n afiz réou

  5. Nankeny Anosy ny mpivaro-boninkazo. na-(n)ké-n anous ni pvarbou-(n)ka-z

Visiter (Regarder) la ville

  1. La ville d’Antananarivo a beaucoup changé (Passé-changé beaucoup).

  2. Le marché de Zomà, [par] exemple, n’existe plus.

3 — Où sont allés tous les marchands (Passé-aller-où les marchands tous) ?

  1. Ils ont été déplacés à un autre endroit (Passé-être-déplacés là-bas à-le endroit autre ils).

  2. Les fleuristes (marchands-fleurs) sont allés [à] Anosy.

Note:

nafindra, obtenu à partir de n(o)-a-findra (litt. “passé-être-transféré/déplacé”), est un verbe à la forme passive. Outre le suffixe -ana, que nous avons vu en 8ème leçon avec tianao (litt. “être-aimé-par-vous”), la forme passive peut se construire aussi avec le préfixe a-.

Vous connaissez izy, le pronom personnel de la troisième personne du singulier qui est traduit, selon le contexte, par il ou elle, puisque le genre grammatical n’existe pas en malgache. Par contre, le nombre grammatical existe dans certains cas. Ainsi, le pronom personnel de la troisième personne du pluriel izy ireo est-il obtenu en faisant suivre izy (il ou elle) du démonstratif ireo, ces (leçon 7, par. 3).

nankeny est la forme au passé du verbe mankeny. Il est formé de l’adverbe de lieu du type eny préfixé de mank- -> mankeny …, aller là…, indiquant le lieu où l’on va ou la direction d’un chemin. Remarquez la marque du passé que prennent les verbes actifs: n-. Elle devrait commencer désormais à vous devenir familière, c’est pourquoi nous vous privons parfois de votre “béquille” du mot à mot.

La formation du mot composé mpivaro-boninkazo suit la règle énoncée en 9ème leçon: mpivarotra (marchand) + voninkazo, Fleurs -> mpivaro-boninkazo (Fleuriste).

Fanazarana 1 — Adikao

  1. Niova ny tanàna.
  2. Nafindra any amin’ny toerana hafa ny tsena.
  3. Nankaiza ny mpivarotra?
  4. Nankeny amin’ny toerana hafa izy ireo.
  5. Tsy misy intsony ny tsena.

Corrigé de l’exercice 1

  1. La ville a changé.
  2. Le m arché a été déplacé à un autre endroit.
  3. Où sont allés les marchands?
  4. lls sont allés à un autre endroit.
  5. Le marché n’existe plus.

Fanazarana 2 — Fenoy ny banga

  1. Ils visitent la ville. Mijery ny tànana … ….

  2. Les fleuristes ont été déplacés à Anosy …….. eny Anosy ny mpivaro-boninkazo

  3. Le marché de Zomà n’existe plus. Tsy misy ……. ny tsenan’Anjoma

  4. Où sont allés tous les marchands? …….. amin’ny toerana izy ireo ……. ?

  5. Il s sont allés à un autre endroit. ……. amin’ny toerana …. izy ireo.

Corrigé de l’exercice 2

  1. izy ireo
  2. Nafindra
  3. intsony
  4. Nankaiza — rehetra
  5. Nankeny — hafa

Lesona fahatelo ambin’ny folo

[Lésna fa-télou a-(m)bifoulou]

Ao amin’ny paositra (aou am pôst’)

  1. Te hividy hajia iray mankany Andafy aho, tompoko. té vidi adzi ra-ï makani a-(n)dafi a tou(m)pkou

  2. Ho any Frantsa sa firenena hafa? ou ani fra-(n)ts sa firé néna af

  3. Te handefa taratasy any Canada aho, azafady. té a-(n)défa taratassi a-n kanada azafadi

  4. Mandoa vola arivo ariary ianao àry ma-(n)dou voul arivou ari-arénaou ar

  5. Misaotra tompoko. msô t’ tou(m) pkou

À la poste (Là à-la poste)

  1. Je voudrais acheter un timbre pour l’étranger (timbre un aller-là-bas à-étranger), monsieur (maître-de-moi).
  2. Pour [la] France ou [un] autre pays?
  3. Je voudrais envoyer [une] lettre au Canada, s’il vous plaît.
  4. Vous payez donc mille ariary (Payer argent mille ariary vous donc ).
  5. Merci, monsieur.

Note:

Fanazarana 1 — Adikao

  1. Te handefa taratasy aho, azafady.
  2. Te hividy hajia iray aho.
  3. Handefa taratasy any Canada ianao?
  4. Eny, tompoko.
  5. Mandoa arivo ariary ianao.

Corrigé de l’exercice 1

  1. Je voudrais envoyer une lettre, s’il vous plaît.
  2. Je voudrais acheter un timbre.
  3. Vous enverrez une lettre au Canada?
  4. Oui, monsieur/madame.
  5. Vous payez mille ariary.

Fanazarana 2 — Fenoy ny banga

  1. S’il vous plaît, monsieur! ……. , tompoko!

  2. Je voudrais envoyer une lettre à Pétranger .. ……. taratasy any Andafy aho.

  3. Un e lettre pour la France ou [pour] un autre pays ? …….. ho any Frantsa sa firenena hafa?

  4. J’achèterai un timbre pour un autre pays. Hividy ….. iray mankany amin’ny …….. hafa aho.

  5. Le timbre est à mille ariary, madame. Arivo ariary ny hajia, ……. .

Corrigé de l’exercice 2

  1. Azafady
  2. Te handefa
  3. Taratasy
  4. hajia — firenena
  5. tompoko

Lesona fahefatra ambin’ny folo

[lésna fa-éfal’a-(m)bifoulou]

Famerenan-desona — Révision

Vous voilà arrivé au bout d’une deuxième série de sept leçons. Profitons de l’occasion pour approfondir certains nouveaux éléments rencontrés au cours des six leçons de ces derniers jours.

1 Le nom : singulier/pluriel

Contraiement au français, le malgache n’exprime pas le nombre (singulier/pluriel) grammaticalement. Aussi l’article, le nom, le verbe, l’adjectif sont-ils des mots invariables. Ex : ny ravina, la/les feuille/s.

Par contre, le nombre est exprimé dans les démonstratifs et dans le pronom de la deuxième personne avec l’ajout de Finfixe -re-. Ex : io (ce) / ireo (ces); ianao (tu) / ianareo (vous). On peut également obtenir le pluriel du pronom personnel de la troisième personne en ajoutant le démonstratif ireo. Ex : izy (il ou elle) / izy ireo (ils ou elles). Pour les deux pronoms de tutoiement suivants, on ajoute le mot isany: ialahy [éla] (tu) (en s’adressant à un homme) / ialahy isany (vous collectif); itena (tu) (en s’adressant à une femme, emploi vulgaire) / itena isany (vous collectif).

2 Les nombres

Pour vous aider à les mémoriser, nous avons écrit en toutes lettres le numéro de chaque page. Pensez à y jeter un coup d’oeil régulièrement.

2.1 Les cardinaux

— Les chiffres sont: aotra, zero iray, un, roa, deux, telo, trois, efatra, quatre, dimy, cinq, enina, six, fito, sept, valo, huit, sivy, neuf.

Puis on a

folo pour dix, zato pour cent, arivo pour mille, alina pour dix mille, hetsy pour cent mille, tapitrisa pour million.

— Les noms des dizaines et des centaines sont formés par adjonction à folo (variante : polo), dix, et à zato (jato en composition) cent, d’un multiplicateur (de deux à neuf).

Même chose pour les milliers, les dizaines de milliers et les centaines de milliers (pour les millions, le multiplicateur est de un à mille : arivo tapitrisa = un milliard).

10 folo
20 roapolo
30 telopolo
40 efapolo
50 dimampolo
60 enimpolo
70 fitopolo
80 valopolo
90 sivifolo

100 zato
200 ro anjato
300 telonjato
400 efajato
500 dimanjato
600 eninjato
700 fitonjato
800 valonjato
900 sivinjato

1 000 arivo
2 000 roa arivo
3 000 telo arivo
4 000 efatra arivo
5 000 dimy arivo
6 000 enina arivo
7 000 fito arivo
8 000 valo arivo
9 000 sivy arivo
2.2 Les ordinaux

Nous vous proposons en tête de chaque leçon l’adjectif ordinal qui correspond ; aujourd’hui : fahefatra ambin'ny folo, quatorzième (litt. quatrième au-dessus-du dix”).

Comme vous le constatez, l’adjectif numéral ordinal est formé à partir de l’adjectif numéral cardinal correspondant préfixé de faha-, sauf pour premier, qui se dit voalohany. Retenez bien que devant efatra et enina, on ajoute fah-:

faharoa, deuxième,
fahatelo, troisième,
fahefatra, quatrième,
fahadimy, cinquième,
fahenina, sixième,

fahazato, centième,
etc.

2.3 Le nombre multiple

Pour exprimer la multiplication, on ajoute le préfixe in- (“fois”) au nombre cardinal : in- + roa — > indroa (deux fois), in- + telo -> intelo (trois fois), in- + efatra -> inefatra (quatre fois), et ainsi de suite, sauf pour dire une fois, où il faut ajouter le verbe mandeha, marcher : in- + iray + mandeha (une fois) —> indray mandeha (“fois-un-marcher”).

Notez la disparition de la voyelle initiale de iray et l’alternance consonantique r/dr.

3 Les formes verbales

3.1 La forme active

Les préfixes des verbes à la forme active que nous avons déjà vus dans les précédentes leçons sont mi-, man-, et maha-.

Quand le préfixe mi- est suivi de la préposition an-, nous avons le préfixe complexe mian- auquel on peut ajouter un nom de lieu ou un adverbe de lieu pour exprimer qu’on se dirige vers l’endroit indiqué: tsena (marché) an-tsena (au marché) miantsena (aller au marché);

ala (forêt), an-ala (dans la forêt), mianala (aller dans la forêt).

De la même manière, le préfixe mank- (variante de man-), auquel on ajoute un adverbe, indique le lieu où l’on va: mank- + eny -> mankeny (aller là); mankeny an-tsena (aller là au marché).

Ces derniers verbes répondent à la question mankaiza? (aller où)?

3.2 La forme passive

Les verbes à la forme passive les plus usuels et les plus nombreux sont ceux à suffixe -ana (quelquefois abrégé en -na) ou -ina: tiana (être aimé) est formé de tia (aimer) + -na; omena (être donné) vient de ome (litt. “fait de donner” ) + -na.

Le pronom personnel lié (complément d’agent) s’ajoute au préfixe du passif: tianao = tia+ (-na) + -nao (litt. “être-aimé-par-vous”); omenao = ome+ (-na) + -nao (litt. “être-donné-par-vous”).

On peut aussi obtenir le verbe passif avec le préfixe a- dont le sens est “mettre dans la situation ou la position indiquée par le radical”: afindra = a-+ findra (“être-déplacé”).

Comme les verbes à la forme active, ceux à la forme passive reçoivent les marques du temps — passé et futur.

Pour former l’impératif d’un verbe passif, le -na du suffixe verbal est remplacé par -o (ou sa variante -y selon le cas): omena (être-donné) est le mode indicatif; omeo!(donne!, donnez!) le mode impératif.

3.3 La forme circonstancielle

Cette forme verbale, marquée par les préfixes i- et an- et leurs variantes, suivis du suffixe -ana, est spécifique à la langue malgache. En effet, l’élément essentiel de la phrase est une circonstance qui précise le déroulement de l’action exprimée par le verbe (par exemple le temps, le lieu, la cause, le moyen, la manière, le but, etc.). En français, cette forme est traduite par le complément circonstanciel, alors qu’en malgache, c’est le verbe lui-même qui précise la circonstance. Exemple : ivarotana = i- + varotra + -ana (où-l’on-vend)

Ces formes verbales, ne vous en faites pas, seront traitées au fur et à mesure. Les automatismes vont se créer d’eux-mêmes. C’est le principe de l’assimilation.

Les noms verbaux

Certains noms sont formés à partir d’un verbe auquel on ajoute un préfixe.

5 Les démonstratifs

C’est l’une des catégories de la langue malgache les plus difïiciles à maîtriser pour un débutant. En effet, la situation d’un objet ou d’un être dans l’espace est définie cumulativement par plusieurs critères, contrairement, par exemple, au système français, qui ne prend en compte que sa proximité (ici) ou son éloignement (là) par rapport au locuteur.

Ces critères sont :

Dans les tableaux qui suivent, le soulignement indique que la voyelle est accentuée; “-” signifie que la forme correspondante n’existe pas. Ne cherchez pas à retenir toutes ces formes dès aujourd’hui; vous les retrouverez au fil de votre apprentissage

Visible Sing Pl.
distance nulle (ponctuel) ito ireto
distance nulle (extensif) itỳ itòny
distance indéfinie (ponctuel) ìo ìrèo
distance indéfinie (extensif) ìny ireny
très faible distance ìtsy ìretsy
faible distance itsỳ iretsỳ
grande distance iròa ireròa, iròny
très grande distance irỳ irerỳ, iròny
Invisible Sing. Pl.
distance nulle (ponctuel) izàto _
distance nulle (extensif) izatỳ _
distance indéfinie (ponctuel) izào, izày _
distance indéfinie (extensif) izàny _
très faible distance izàtsy _
faible distance izatsỳ _
grande distance izaròa _
très grande distance izarỳ _

Remarque:

Pour traduire les adjectifs démonstratifs français du type “ce”, on emploie les pronoms ci-dessus, mais en les plaçant avant et après le mot qu’ils déterminent: irỳ trano irỳ, cette maison là-bas irerỳ trano irerỳ, ces maisons là-bas.

6. Les adverbes de lieu

Ils ont la même structure morphologique que les démonstratifs.

Visible Invisible
distance nulle (ponctuel) eto ato
distance nulle (extensif) etỳ atỳ
distance indéfinie (ponctuel) èo ào
distance indéfinie (extensif) èny àny
très faible distance ètsy àtsy
faible distance etsỳ atsỳ
grande distance eròa aròa
très grande distance erỳ arỳ

Voici, comme précédemment, un dialogue dit “de révision”, qui reprend les mots et les structures que vous venez de rencontrer au cours de cette deuxième série de six leçons. De plus, nous vous laissons quelques traductions mot à mot pour vous donner un coup de pouce.

Resaka mandravona

  1. Nankaiza izy ireo, azafady?
  2. Nankeny amin’ny paositra.
  3. Aiza ny paositra?
  4. Nafindra eo atsimon’ny tsena ny paositra.
  5. Handefa taratasy any Frantsa izy ireo?
  6. Any Canada.
  7. Ohatrinona ny hajia mankany Canada?
  8. Arivo ariary ny hajia mankany Andafy.
  9. Lafo be izany!
  10. Tsy mora ny hajia.

Traduction

  1. Où sont-ils allés, s’il vous plaît?
  2. [Ils] sont allés à la poste.
  3. Où [se trouve] la poste?
  4. La poste a été déplacée au sud du marché (Passé-être-déplacé là-bas sud-le marché la poste).
  5. Ils enverront [une] lettre en France?
  6. Au Canada.
  7. Combien [coûte] un (le) timbre pour le Canada?
  8. Un (le) timbre pour [l’] étranger [coûte] mille ariary.
  9. C’est trop cher (Cher beaucoup cela)!
  10. Les timbres ne sont pas bon marché.

Lesona 015-021 ->